à rédiger
lien vers CIM 10 (externe)
lien vers CIM 11 (externe)
L'histoire de la Classification Internationale des Maladies (CIM) commence en 1891 lorsque l'International Statistical Institute charge un comité présidé par J. Bertillon, Chef des Travaux Statistiques de la Ville de Paris, de préparer une classification des causes de décès.
Cette classification a fait l'objet de cinq révisions décennales jusqu'en 1938. À la création de l'OMS en 1945, celle-ci se vit confier l'évolution et la mise à jour de la classification de Bertillon. La sixième révision devint en 1948 la Classification statistique internationale des maladies, traumatismes et causes de décès : elle cessait en effet de ne répertorier que les causes de décès pour s'intéresser de façon plus générale à la morbidité.
La CIM a été conçue pour « permettre l'analyse systématique, l'interprétation et la comparaison des données de mortalité et de morbidité recueillies dans différents pays ou régions à des époques différentes ». La CIM attribue aux maladies répertoriées un code alphanumérique comportant trois à cinq caractères.
La CIM-9 ayant vu le jour en 1975, la CIM-10 a rompu le rythme décennal des révisions. L'un des motifs en est l'importance des modifications effectuées. L'OMS avait prévu que les révisions décennales seraient remplacées par des mises à jour. La première a été publiée en 1996, suivie d'autres selon un rythme annuel.
La CIM 9 comporte environ 5 000 codes, répartis en 17 chapitres, concernant les causes médicales de décès. La CIM 9 a été utilisée pour coder les décès de 1979 à 1999.
Consultez la CIM 9.
Les travaux pour l'élaboration de la dixième révision (CIM-10, en anglais : ICD-10) - actuellement utilisée - ont commencé en 1983 et ont été achevés en 1992.
La CIM 10 comporte environ 12 000 codes et a fait l'objet d'une publication sous la forme de trois volumes :
- Volume 1 : table analytique contenant la classification à 3 et à 4 caractères, la classification de la morphologie des tumeurs, des listes spéciales pour la mise en tableaux pour la mortalité et la morbidité, les définitions et le règlement.
- Volume 2 : manuel d'instruction du codage, en particulier en mortalité. Notes sur la certification, la classification et la mise en tableaux.
- Volume 3 : index alphabétique. Cet index est l'entrée indispensable de la classification. Les termes courants et moins courants des maladies y sont répertoriés et associés au code CIM 10.
Consultez la CIM 10.
Les travaux de révision de la CIM 11 se sont achevés en 2018.
Afin de préparer les essais sur le terrain dans les différents pays, la traduction de la CIM 11 est menée via une plateforme de traduction qui permet le travail simultané de multiples traducteurs, avec une traçabilité de la source, ainsi que la réutilisation optionnelle de traductions déjà proposées pour des expressions précédemment employées.
Consultez la CIM 11.
Historique et cadre réglementaire
De 1968 à 2021, l’Inserm (à partir de 1987 à travers le SC8) a été désigné comme responsable du Centre Collaborateur OMS pour la Classification Internationale des Maladies (CIM) en langue française. En parallèle, le CTNERHI (Centre Technique National d’Études et de Recherches sur les Handicaps et les Inadaptations) était responsable de la Classification Internationale du Fonctionnement, du Handicap et de la Santé (CIF) en français. En 2004, l'OMS a décidé de regrouper les classifications en santé dans une famille unique et a renouvelé et étendu les missions confiées à l'Inserm, et prises en charge en son sein par le CépiDc, en lui proposant de devenir le CCOMS/FCI. Cependant l'OMS reconnaît que le CCOMS francophone est de fait codirigé (un responsable par classification de référence). La collaboration entre Inserm-CépiDc et EHESP est encadrée par une convention.
Pour participer aux groupes de travail du Réseau OMS concernant l’usage de la CIM en morbidité, l’Inserm-CépiDc a régulièrement sollicité des membres de l’ATIH. Cette participation a été formalisée par une convention signée en 2015.
A partir de 2021, l'Agence du Numérique en Santé (ANS) reprend la direction du Centre Collaborateur OMS. Le CépiDc demeure participant actif des groupes en lien avec le codage de la mortalité.
Activités du CépiDc
Le CépiDc anime un groupe de travail francophone sur le codage de la mortalité. Les pays désireux de s'inscrire aux ateliers organisés peuvent le signaler par le formulaire de contact.